Nous attendons de l’État qu'il assume ses responsabilités

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Le 03/04/2024

Le 24 mars dernier, l’émission Zone interdite mettait en lumière les graves lacunes et les dysfonctionnements de l’État à une heure de grande écoute en pointant le quotidien de dizaines de milliers de Français concernés par le handicap. Malgré les alertes répétées des associations, les réponses des autorités sont toujours très insuffisantes voire nient l’existence de difficultés qui parfois tournent au drame. Le président de l’Unapei s’est fait l’écho de la colère partagée par les membres du réseau auprès de la Ministre Fadila Khattabi ainsi que dans une tribune publiée dans le média social le 3 avril dernier.

Le 25 mars au matin, la Ministre avait annoncé des contrôles généralisés des ESMS comme seule réponse aux faits révélés par l’émission de M6 en s’appuyant fort opportunément sur l’annonce de la sortie de la stratégie nationale de lutte contre les maltraitances en attente depuis décembre 2023.

Si le réseau Unapei est bien entendu mobilisé contre toute forme de maltraitance et a contribué à l’élaboration de cette feuille de route, comment accepter une telle réponse ? 

Luc Gateau  a échangé avec la Ministre le 26 mars et lui a fait part de la colère partagée par les membres du réseau Unapei qui, depuis des décennies, alertent sur les conséquences des manquements de l’Etat d’ailleurs confirmés il y a un an par une décision du Conseil de l’Europe que nous avions obtenu. Le président de l’Unapei a indiqué à la Ministre que nous refusions que la seule réponse du gouvernement consiste à laisser entendre que les associations et les professionnels étaient responsables de la situation et maltraitants.

Luc Gateau a ainsi demandé à la Ministre de modérer ses propos et d’arrêter de comparer les associations du secteur médico-social à des entreprises privées comme Orpéa. Il lui a également indiqué que les premières sources de maltraitances étaient liées à l’absence de prise en compte des personnes en situation de handicap, de leurs parents et des professionnels qui les accompagnent et que les dysfonctionnements de l’Etat ne pouvaient plus être passés sous silence.

La Ministre a assuré ne pas avoir blâmé les associations et a souligné que la lutte contre la maltraitance est le fruit d’un travail collectif. Elle sollicite le soutien des associations pour financer l’école inclusive, axée sur la qualité de l’accompagnement.

Lire la tribune de l’Unapei publiée dans Le Media Social 

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