«Madame Sophie Cluzel : il est urgent d’agir !»
Le 27/07/2020
De nombreux enfants en situation de handicap restent sans solution de scolarisation pour la rentrée prochaine.
Paris, le 27 juillet 2020 – À peine renouvellée dans sa fonction de secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, l’Unapei souhaite alerter madame Sophie Cluzel sur l’urgence de cet été : les enfants en situation de handicap pourront-ils aller à l’école en septembre ? Aujourd’hui, encore, des milliers d’enfants sont toujours dans l’attente de réponses administratives, de recherches de solutions pour la prochaine rentrée scolaire… qui a lieu dans 43 jours seulement ! Une situation d’autant plus inacceptable que les derniers mois ont été éprouvants pour ces enfants et leurs familles. Il est grand temps de faire respecter le droit à l’éducation, et de mettre fin à l’isolement subi des familles. Dans cette perspective, l’Unapei, a été contrainte de relancer début juillet, une grande campagne de mobilisation citoyenne #Jaipasecole via le site www.marentree.org pour permettre aux parents de faire part de leurs difficultés pour septembre. Pour l’Unapei, la priorité de la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées doit être de trouver une solution adaptée à chacune et à chacun, en vue d’une rentrée scolaire sereine pour tous.
Des engagements politiques à tenir
Alors que le président de la République s’était engagé en février dernier à ce qu’aucun enfant en situation de handicap ne soit privé d’école à la rentrée prochaine, la réalité s’annonce toute autre. Le Premier ministre Jean Castex s’est dit être « vigilant » à la scolarisation des enfants en situation de handicap, il y a quelques jours. Un signal encourageant pour les associations de parents, qui doit se concrétiser rapidement.
« Le premier ministre s’est exprimé sur la scolarisation des enfants en situation de handicap dans sa déclaration de politique générale. Il s’est dit être vigilant à la situation de ces enfants, conscient qu’ils ont été encore plus durement impactés que les autres pendant les mois de confinement. C’est positif et encourageant. Maintenant, il faut que les actions suivent. Nous attendons de voir les mesures en ce sens par la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, mais nous rappelons l’urgence d’agir » déclare Luc Gateau, président de l’Unapei.
Des centaines de témoignages recueillis en quelques jours seulement…
« C’est à contre cœur que notre mobilisation citoyenne est – cette année encore – relancée. Quand sera honoré le droit à l’éducation pour tous les enfants en prenant en considération leurs besoins et leurs attentes particulières ? Il faut garantir à chaque enfant un accès équitable à l’Ecole. Pour les enfants en situation de handicap, c’est un parcours du combattant, chaque année. 2020 ne dérogera pas à la règle. Nous devons remettre à la disposition des familles, la plateforme marentree.org pour qu’elles puissent s’exprimer publiquement et révéler leur situation individuelle… en espérant que cette seconde édition soit la dernière» affirme Luc Gateau, président de l’Unapei.
Retrouvez tous les témoignages sur la plateforme www.marentree.org. Quelques exemples :
« Mes deux garçons de 8 et 6 ans se retrouvent sans aucune solution de scolarisation :( nous nous trouvons livrés à nous même en tant que parents !!»
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« Notre fille est scolarisée en classe de 6ème collège public par manque de place en 6ème ULIS collège. Notre fille n’est pas un numéro. Elle est atteinte d’un TDAH (trouble de déficit de l’attention / hyperactivité) et est en liste d’attente pour l’année scolaire prochaine 2020-2021. C’est une honte pour un pays comme la France de ne pas avoir des moyens adaptés pour les personnes en situation de handicap. A ce jour, pas de réponses positives à nos demandes. Nous continuons à nous battre contre cette administration qui ne prend pas en compte le côté humain et la détresse de notre fille ! »
« Lois est scolarisé 12h/sem avec une avs individuelle. Au vu de la complexité du TSA, la formation des enseignants et des aesh ne suffit pas. J’essaie de pallier le manque d’informations, depuis le diagnostic d’autisme TSA de type asperger, il y a 2 ans. Je ne travaille plus, car Loïs ne peut pas aller en classe sans avs. Cette année, j’ai fait un burn out parental à force d’isolement. Tout est difficile et stressant pour lui […] Nous voyons très peu nos amis. Notre vie se résume à s’occuper de notre fils, chercher des solutions, appliquer les techniques apprises. »
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Votre enfant n’a pas de solution de scolarisation adaptée à ses besoins, faites-le savoir ! Témoignez sur www.marentree.org