Nicolas Bozec entreprend une course à vélo du Finistère à la Côte d’Azur : plus de 2 000 km pour sensibiliser le public à la déficience intellectuelle.
Nicolas Bozec, bientôt 45 ans, est le papa d’une petite fille de 5 ans, Maiwenn. Elle est porteuse d’une trisomie 21 diagnostiquée à la naissance. « Nous connaissons l’association Les Papillons Blancs du Finistère
depuis longtemps, mais sans la connaître vraiment. C’est grâce à des connaissances, également touché par le handicap, que nous nous sommes dirigés vers les équipes du CAMSP. Dès notre arrivée, nous avons
été aidés et soutenus, cela a été une vraie bouffée d’oxygène pour nous. Bien que l’annonce du handicap ait été difficile à gérer au début, aujourd’hui tout va. Maiwenn grandit bien, elle est très réceptive, très ouverte sur l’extérieur. Aujourd’hui, Maiwenn est suivie par les équipes du SESSAD et elle est scolarisée en école ordinaire depuis l’année dernière. »
Depuis quelques années, Nicolas pratique une jeune discipline : l’ultra biking. Il s’agit d’une spécialité du cyclisme proposant des épreuves de très longues distances. Il commence à participer aux courses compétitives en 2021 en réalisant notamment la 4ème édition du Gravel tro breizh.
Il constate que bien que ces courses soient un peu confidentielles, elles bénéficient d’une couverture médiatique intéressante. C’est alors qu’il décide de profiter de ces participations aux compétitions pour parler du handicap, des aidants familiaux et professionnels, afin de mettre en lumière le secteur et les actions des associations, notamment Les Papillons Blancs du Finistère. « Je mêle mon défi au défi handicap ».
Pour se préparer à cette compétition, Nicolas s’entraîne quotidiennement sur son trajet maison-travail, à raison de 60 kilomètres de vélo par jour, sans compter les entraînements la nuit et le week-end, l’équivalent de 1200 à 1500 kilomètres par mois. « Les jambes sont habituées à tourner tout le temps précise Nicolas.
Tout en traversant les belles régions et paysages de France, Nicolas Bozec sera porteur d’un message :
« Ce que je souhaite, à travers cette course, c’est éclairer sur les réalités du quotidien lorsque l’on vit avec un handicap : les rendez-vous, les adaptations… Les gens disent qu’ils connaissent, mais ils ne savent pas vraiment ce que cela implique. Alors, si des spectateurs viennent au bord de la route pendant la course et si j’ai l’esprit assez clair pour discuter, je leur raconterai volontiers les fonctionnements et dysfonctionnements auxquels les parents, les aidants et les professionnels doivent faire face. »