Dimitri Painçon, future star des podiums

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Le 07/01/2021

À 26 ans, Dimitri Painçon ne rêve que d’une chose : devenir mannequin et se faire photographier par les plus grands. Et ce n’est pas la trisomie 21 qui va l’empêcher d’atteindre son but.

« J’adore qu’on me prenne en photo ». Dimitri, 26 ans, est un jeune homme plein de rêves. Porteur de trisomie 21 et bien entouré par ses parents et ses deux sœurs, il ne s’est jamais laissé abattre. « Nous nous sommes battus pour qu’il aille à la crèche puis qu’il entre en IME et en CLIS, raconte son père, Pascal. De 14 à 18 ans, il a ensuite intégré un IMPro. » Très vite, Dimitri trouve du travail dans le milieu protégé. Il rejoint d’abord un Esat dans l’Essonne puis obtient une place à Esat de Lachapelle-sous-Aubenas, en Ardèche, il y a un peu plus de 3 ans. Il travaille aujourd’hui 35 heures par semaine et a la responsabilité de l’entretien des locaux de certaines associations. « J’aime bien faire le ménage dans les bureaux avec Kévin, mon collègue qui est aussi un véritable ami », se réjouit Dimitri.

 

Un vrai déclic

« Nous voulons que Dimitri soit bien dans sa peau, nous voulons juste son bonheur », répètent ses parents. Pour le jeune homme, ce bonheur passe avant tout par la photo. Petit déjà, sa grande sœur aimant la mode, il est attiré par ce domaine. Il y a six ans, son père lui montre un article dans un journal publié par l’association Trisomie 21 Essonne. Il y est question de Madeline Stuart, une Australienne trisomique, comme lui, et star des défilés, mise en lumière à l’occasion de la Fashion Week à New York. « Cela a été une révélation pour Dimitri. Il voulait être devant l’objectif en tant que mannequin », rapporte son père.

Immédiatement, toute la famille et les amis se mobilisent pour lancer la carrière du jeune homme. Devant l’objectif, il est patient et adore prendre la pause. « Après les séances photo et le book, on n’a pas attendu très longtemps pour tout mettre en ligne. En juin 2016, Dimitri possédait déjà sa page Facebook, son compte Instagram et avait son propre site Internet. Nous avons d’ailleurs organisé une immense fête avec les amis et les associations qui nous ont aidés », souligne Pascal. Dimitri est rapidement contacté par plusieurs organisateurs pour participer à des défilés, notamment celui de la Handifashion, dans sud de la France. Des premiers pas prometteurs.

 

D’autres cordes à son arc

Aujourd’hui, après de nombreuses collaborations avec de grandes marques (Pipolaki, Tatwotoi, Les Hirondelles, Archiduchesse…), Dimitri est devenu incontournable : 8 000 fans le suivent sur Facebook et presque 3 000 sur Instagram ! Les chroniques sur ses photos et ses publicités sont d’ailleurs régulières : article dans le HuffPost, invitation sur les plateaux de TV (Ça commence aujourd’hui sur France 2), témoignages dans des documentaires (TF1, M6 et Téva). Un succès grandissant qui lui vaut de collaborer avec des agences parisiennes comme Wanted Models et Smith & Smith. Même le ministère de la Santé et du Travail a recouru à ses services pour un shooting.

En parallèle, Dimitri ne reste jamais inactif. Il essaie aussi de percer dans le théâtre et au cinéma. Il a participé au casting du film Chamboultout, réalisé par Éric Lavaine, et fait partie de la troupe de théâtre Piqueberle à Sanilhac. Même le « Nia », une danse à la fois tonique et relaxante, n’a aucun secret pour lui. Il s’y est initié dans un club ardéchois. Comme si cela ne suffisait pas, il donne aussi un coup de main à ses parents, gérants d’un hôtel-restaurant : plonge, service, relation avec les clients… « Dimitri est travailleur, volontaire et sérieux dans tout ce qu’il entreprend. Nous l’aidons au quotidien pour qu’il apprenne à faire les courses et se prépare un repas. Avec l’objectif d’emménager, un jour, dans son propre appartement », conclut son père. Une vie déjà bien remplie et des étoiles plein la tête. … Sébastien Berthoud

 

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