L’Unapei déplore que le secteur du médico-social soit largement sous représenté au sein du Ségur de la Santé

Alors que la crise a révélé de nombreuses failles dans le système de santé, notamment concernant la prise en charge médicale des personnes en situation de handicap, l’Unapei déplore que le secteur du médico-social soit largement sous représenté au sein du Ségur de la Santé.

En effet, ni l’Unapei, ni aucun des membres du collectif handicaps n’y a été associé, malgré de nombreuses alertes. Pourtant, le gouvernement ambitionne de refonder globalement et profondément notre système de santé par une large concertation censée impliquer l’ensemble des acteurs concernés.

Or, de la même manière que l’OMS privilégie une définition large de la santé, incluant bien-être physique, mental et social, la refondation de notre système de soins doit inclure la dimension médico-sociale et sociale, car derrière ces notions, c’est un ensemble de professionnels du prendre soin qui s’investissent au quotidien, aux côtés des personnes en situation de handicap.

Lancés le 25 mai 2020, les travaux du Ségur de la Santé devraient aboutir à la mi-juillet à des propositions. Le Président de la République a d’ores et déjà promis “un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières de l’hôpital”. Nous attendons des annonces porteuses de reconnaissance pour le secteur médico-social et social.

Nous demandons :

1 – Un décloisonnement des acteurs et un renforcement de leurs complémentarités fondés sur une vision large du « prendre soin » 

2 – Une notion d’expertise élargie : la nécessaire prise en compte de l’expertise des personnes en situation de handicap et des aidants dans les pratiques de soin et prendre soin

3 – Un accès aux soins équitable pour les personnes en situation de handicap

Leur effectivité passera notamment par :

– Des parcours de santé coordonnés entre l’hôpital, médecins de ville et le médico-social

– La formation des professionnels de santé aux handicaps et aux prises en charge médico-sociales

– Une valorisation des métiers du secteur médico-social : formation, parcours professionnel et salaires

– Des moyens financiers et humains pour permettre aux ESMS de salarier des professionnels de santé de qualité

– Une tarification différenciée afin de valoriser le temps supplémentaire nécessaire à la prise en charge de certaines personnes en situation de handicap