Comité Interministériel du Handicap : L’accessibilité pour tous, vraiment ? Pour les personnes en situation de handicap intellectuel, le compte n’y est pas
Le 06/03/2025
L’accessibilité universelle ne se limite pas aux infrastructures visibles. Si les infrastructures accessibles, les rampes d’accès et les ascenseurs sont essentiels, ils ne suffisent pas à garantir une inclusion pour tous. Pour les personnes en situation de handicap intellectuel, cognitif ou psychique, être autonome signifie aussi pouvoir comprendre un panneau d’information, prendre les transports en commun ou effectuer une démarche administrative sans obstacle. Ces réalités sont encore trop peu prises en compte par les politiques publiques.
À l’occasion du Comité Interministériel du Handicap (CIH) et après les 20 ans de la loi de 2005, l’Unapei rappelle que, une fois encore, les personnes en situation de handicap intellectuel sont encore bien trop peu considérées des politiques publiques. Accéder à l’information, aux soins, à la culture, aux services administratifs ou aux transports nécessite une accessibilité qui ne se limite pas aux aménagements physiques et reste un défi quotidien pour plus de 700 000 personnes en situation de handicap intellectuel et leurs familles.
Une accessibilité partielle qui exclut encore trop de personnes
Aujourd’hui, l’accessibilité universelle est loin d’être une réalité. Si des annonces ont été faites pour encourager l’accessibilité physique, de nombreux freins persistent pour les personnes avec des handicaps invisibles. Prendre les transports en commun, se repérer dans un hôpital, comprendre une démarche administrative ou même exercer son droit de vote restent des parcours du combattant pour trop de citoyens.
« Les discours ne suffisent plus, il faut des actes ! Encore une fois, les annonces ne prennent pas en compte les besoins propres aux personnes en situation de handicap intellectuel, ces besoins sont toujours invisibilisés. L’accessibilité ne peut pas se limiter à des rampes d’accès ou à des infrastructures physiques. Une société du vivre-ensemble doit aussi garantir l’accès à l’information, aux services et à la vie quotidienne pour tous. Tant que ces enjeux resteront secondaires dans les politiques publiques, des millions de personnes resteront exclues. Il est urgent de changer d’approche ! Pourtant, en France, grâce aux associations et aux professionnels engagés, nous voyons émerger des réussites concrètes qui incluent pleinement les personnes en situation de handicap, comme le montrent les exemples ci-dessous. Ces initiatives prouvent que lorsque des moyens sont mis en place, cela fonctionne. Alors, généralisons ces bonnes pratiques et donnons-nous les moyens d’une société réellement inclusive ! » explique Luc Gateau, Président de l’Unapei
Des initiatives existent : la preuve que l’inclusion fonctionne